Les avocats de Nuon Chea, 85 ans, mis en examen pour crimes contre l’humanité, génocide et crimes de guerre, ont déposé lundi 24 octobre 2011 une plainte pour interférence dans le travail des CETC contre le Premier ministre cambodgien Hun Sen qu’ils accusent de pression sur les témoins et sur la cour. Les avocats Michiel Pestman et Andy Ianuzzi s’appuient sur les déclarations du Premier ministre cambodgien lors de la visite du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon selon lesquelles les cas 3 et 4 n’étaient pas «autorisés». Les avocats portent plainte également contre le ministre de l’Information Khieu Kanharith qui avait annoncé que les juges décidés à continuer leur travail sur les cas 3 et 4 pouvaient «faire leurs valises et partir». Phay Siphan, porte-parole du Conseil des ministres fait également l’objet d’une plainte ainsi que le porte-parole du ministère de l’Intérieur Khieu Sopheak. La plainte comporte également six autres noms : Hor Namhong, ministre des Affaires étrangères, Chea Sim, président du Sénat et du Parti du peuple cambodgien (PPC), Heng Samrin, président de l’Assemblée nationale, Keat Chhon, ministre des Finances ainsi que les sénateurs PPC Ouk Bunhhœun et Sim Ka. Ces six là avaient été appelés par le juge d’instruction Marcel Lemonde à témoigner en 2009 et ne s’étaient pas présentés. Enfin la plainte des avocats de Nuon Chea accuse le ministre du palais royal Kong Sam Ol de n’avoir pas transmis la convocation officielle du juge d’instruction à Norodom Sihanouk qui était également invité à témoigner.