Lors de l’audience sur les demandes de réparations qui s’est tenue le 19 octobre 2011 aux CETC, Vincent de Wild a défendu avec force, au nom du bureau des co-procureurs, la place des parties civiles dans le procès et a soutenu fermement leurs demandes de réparation. Extrait de sa déclaration :
«Rarement dans un pays la proportion de victimes, qu’elles soient décédées, survivantes ou membres de la famille de victimes directes aura été aussi grande qu’au Cambodge après la période du Kampuchea démocratique. […] Les victimes directes et indirectes constituent encore aujourd’hui une très grande majorité de la société cambodgienne. C’est la raison pour laquelle nous voulons souligner aujourd’hui l’importance capitale non seulement de la présence des victimes lors de ce procès, en tant que témoin ou partie civile, mais aussi de l’exercice des droits des parties civiles participant à ce procès via leurs avocats et les co-avocats principaux et en ce compris la possibilité d’obtenir des réparations fussent-elles collectives et morales et donc aussi à portée symbolique. Toutes les victimes du pays peuvent s’identifier à ces parties civiles individuelles. En raison de la nature de ce procès, ces PC représentent bien entendu leurs propres intérêts mais elles représentent, en quelque sorte aussi, plus qu’elles-mêmes. Elles sont la voix de toutes les victimes restées sans voix durant le régime du Kampuchea démocratique. Alors ce procès n’atteindrait pas son but ou sa pleine dimension si […] les parties civiles étaient comme dans le dossier numéro 1, privées de toute réparation au-delà de la seule publication du jugement et de la reconnaissance de leur statut de partie civile et de leurs souffrances. Cela ne peut suffire.»