Répondant jeudi 6 août 2009 à une question de l’avocat de Duch sur la politique du secret imposée sous le Kampuchéa démocratique, l’historien américain David Chandler explique :
« Il était assez clair pour l’accusé que le secret était la marque du régime tout entier. Il n’y avait pas de possibilité d’objecter à cette politique du secret. Un des résultats tragiques de cela c’est que quiconque était arrêté et quel que soit son âge, toute personne qui entrait à S21 était finalement tuée, notamment parce qu’il fallait garder secrète l’existence de la prison. C’est pour cette raison aussi que les gardes n’étaient pas autorisés à rentrer chez eux et à avoir une permission. Je crois que ce secret a pris une proportion incroyable, comme le reste. Au fur et à mesure que les choses se déglinguaient, la paranoïa s’intensifiait et il y avait là une prophétie qui ne faisait que s’accomplir d’elle-même. S’il y a tellement de personnes coupables qui sont amenées à S21, alors cela veut dire qu’il y a un complot effectivement énorme et la machine ne fait que s’emballer. L’aspect du secret est toujours resté. Et Nuon Chea, dans une des rares interviews franches qu’il a données parce qu’il l’a donnée à une délégation danoise sympathisante, a dit que le secret était absolument crucial et central pour tout ce que faisait le parti, que le secret était le leitmotiv du PCK. »
quelqu’un a t il connaissance des 3 français assassinés à S21 en 1976 (les frères BERNARD et gaston coutigne) ?
étonnant que leurs noms restent toujours oubliés
ce dernier était employé par l’ambassade
leurs dossiers apparaissent sur le site de ‘université de yale et on les voit ds le film de bizot (arte)
merci
gwen caradec
CVKR
J’avoue que je ne me suis pas penchée sur leur cas mais que cela m’intrigue depuis longtemps. Cette question est un excellent prétexte pour chercher à en savoir plus. Je m’y mets ! Merci d’utiliser ce blog pour faire part des questions qui vous turlupinent. C’est bien l’objectif.