« Entendre mille fois ne vaut pas voir une fois »



Les habitants de la commune de Preasbatcheanchum arrivent vers 8 heures au tribunal après deux à trois heures de route. (Anne-Laure Porée)
Les habitants de la commune de Preasbatcheanchum arrivent vers 8 heures au tribunal après deux à trois heures de route. (Anne-Laure Porée)



A 3h30 du matin, Taèm Samân, 61 ans, se lève pour cuire du riz et faire rissoler dans un grand wok le poisson séché et la viande de porc qui feront office de pique-nique pour elle et son mari, Phon Phy, 63 ans. Ils s’apprêtent tous deux à partir une journée au procès de Duch. Ils n’ont jamais visité S21 mais ils savent que l’ancien directeur du centre de détention est jugé pour rendre compte de l’exécution de milliers de morts (au moins 12 380 personnes entre 1975 et 1979 selon la liste des co-procureurs). Ils savent qu’il compte parmi les hauts responsables khmers rouges parce qu’ils l’ont vu à la télévision. Samân est excitée par ce périple auquel elle a décidé de se joindre quelques heures plus tôt. Elle espère qu’elle trouvera une place dans le bus.


Bouche-à-oreille

Le chef de commune, Long Sarith, a en effet annoncé que les huit bus affrétés gratuitement par le tribunal étaient pleins, 400 participants s’étant déjà inscrits pour le départ, laissant 600 autres volontaires sur le carreau. Interrogé sur l’initiative de cette journée au tribunal, Long Sarith qui porte au poignet une montre à l’effigie du Premier ministre Hun Sen, explique que trois anciens cadres khmers rouges avaient été invités par une ONG au tribunal pour assister au début du procès. Ils en étaient revenus ravis d’avoir été bien traités, bien accueillis, et très intéressés par ce qui se jouait au tribunal. « Ils ont raconté comment les différentes parties en présence cherchaient à savoir, à comprendre pourquoi c’était arrivé, comment elles questionnaient le massacre. »


« Voir le visage du tueur »

Ces commentaires se sont propagés par le biais d’un bouche à oreille redoutablement efficace, certains villageois ont ainsi prié le chef de leur commune de les aider à se rendre au tribunal. Long Sarith n’a pas tergiversé longtemps. Lui aussi a des souvenirs pénibles de la présence khmère rouge, antérieure de quelques années, dans cette zone, à la chute de Phnom Penh le 17 avril 1975. Long Sarith n’avait que la peau sur les os, le cheveu long jusqu’aux épaules, la faim au ventre, la fatigue au corps et la hantise d’avoir perdu de nombreux proches. Lui aussi ira donc au tribunal. « Il y a tant de demandes ! Je veux les accompagner. Je veux aussi voir le visage du tueur Duch. Je veux savoir pourquoi il était si cruel et sauvage. Regarder à la télévision, c’est comme observer une ombre, sur place, c’est la réalité. »

Les chefs des huit villages de la commune ont été mis à contribution, passant de maison en maison pour inviter les habitants à se joindre au convoi.


120 km jusqu’au tribunal

A 5 heures du matin, les barquettes blanches en polystyrène sont fin prêtes. Samân glisse autour de chacune d’elle un élastique et un sachet de sel au tamarin. Un cousin, Chum Som, 61 ans, entre chercher Phy et sa femme. Dans une nuit d’encre, le trio longe la route goudronnée pour rejoindre le point de rassemblement au bureau communal où attendent les bus. Dans cette commune de Preasbatcheanchum, située à 120 km au sud de la capitale, tout près du Vietnam, l’organisation est étonnante. Quatre bus sont déjà partis quand Som, Phy et Samân embarquent, contents comme des enfants. Cinq minutes plus tard les voilà eux aussi en route. Les départs s’enchaînent avec une fluidité inattendue tandis que pointe la lumière du jour. Jusqu’à Phnom Penh défilent les paysages de rizières vert tendre buvant la pluie.



5h30 du matin, le départ est imminent. (Anne-Laure Porée)
5h30 du matin, le départ est imminent. (Anne-Laure Porée)










Une nécessaire pause pipi-cigarette vers 6h30 pour évacuer un peu la fatigue. (Anne-Laure Porée)
Une nécessaire pause pipi-cigarette vers 6h30 pour évacuer un peu la fatigue. (Anne-Laure Porée)



Des demandes de toutes les provinces




En cette saison de mousson, il est difficile aux paysans de suivre les audiences à la télévision parce qu’ils repiquent leur riz mais suivant le proverbe khmer « entendre 1 000 fois ne vaut pas voir une fois », ils se réservent une journée pour cette virée au tribunal. Dans la province de Kompong Chhnang, un villageois, un monsieur lambda sans responsabilité politique particulière, a téléphoné pour remplir plusieurs bus à la date du 26 août, quand le repiquage du riz sera achevé et s’est engagé à les remplir. A Kratié, un responsable local prépare ce voyage de manière à ce que différentes catégories de la population soient représentées : des jeunes, des vieux, des bonzes, des nonnes… Une demande est également arrivée du Rattanakiri, la province la plus éloignée au nord du pays. Compte tenu de la longueur du trajet, les autorités provinciales devront être sollicitées par les habitants afin qu’elles les aident pour dormir une nuit à Phnom Penh. Il y a quelques jours, une demande est parvenue de la province de Païlin, l’un des derniers bastions khmers rouges.


Un seul moteur : la volonté d’assister au procès

Aujourd’hui, l’équipe du tribunal qui s’occupe des campagnes de sensibilisation aux procès, n’a plus besoin d’aller chercher le public dans les provinces du pays, elle est débordée par les demandes émanant de particuliers, de chefs de villages, parfois d’ONG, qui ont entendu à la radio ou à la télévision que ce tribunal était le leur, que des bus étaient mis à disposition pour 50, 100, 200 personnes ou davantage et qui ont noté le numéro de téléphone de renseignements et réservation. Les règles sont claires : le tribunal offre les frais de transport mais chacun doit amener son repas et il n’y a aucun défraiement. « Si vous vous intéressez à ce tribunal, débrouillez-vous pour le pique-nique, vous trouverez de l’eau potable sur place et un service médical en cas de besoin » ont-ils été averti. Pas question non plus de faire du tourisme à la capitale, les bus partent le matin et remmènent les villageois à la sortie de l’audience. Ils ne viennent donc que pour le procès.



Dans la queue en attendant son ticket vert. (Anne-Laure Porée)
Dans la queue en attendant son ticket vert. (Anne-Laure Porée)




Les journalistes à la com’

La présence de Reach Sambath (chef des relations publiques des CETC) et Dim Sovannarom (chargé de la presse), deux anciens journalistes connus du grand public, sur la plupart des émissions télé ou radio consacrées au tribunal a largement contribué à populariser son accès. Quand Dim Sovannarom feuillette l’agenda des prochaines semaines, il constate que la cour fera salle comble et rappelle le record atteint la quatrième semaine de juin avec 2 078 personnes dans le public.


Si les visiteurs ne s’enquièrent pas en amont du nom du témoin du jour, ils posent en revanche de nombreuses questions sur les acteurs du procès et leur rôle : juges, procureurs, avocats des parties civiles, défense. Ils demandent souvent pourquoi Duch a un avocat. Le personnel du tribunal saisit alors l’occasion pour évoquer le principe de la présomption d’innocence.


Pourquoi ils viennent

Parmi ces visiteurs, il y a ceux qui veulent assister au procès « pour de vrai », ceux qui ne veulent pas rater l’événement, ceux qui veulent savoir à quoi ressemble un procès équitable, ceux qui cherchent comment l’accusé est devenu un criminel, ceux qui veulent entendre pourquoi ils ont perdu leurs proches pendant le régime de Pol Pot, ceux qui attendent une explication sur les massacres de gens qui n’avaient pas commis de faute, ceux qui, comme Phy, veulent comprendre « comment cette histoire est arrivée, comment les Khmers rouges seront jugés et quelle sera la peine prononcée. » Samân, elle, s’intéresse surtout au comportement de Duch.



Samân s'est décidée à venir à la dernière minute. Elle est impatiente d'entrer. (Anne-Laure Porée)
Samân s'est décidée à venir à la dernière minute. Elle est impatiente d'entrer. (Anne-Laure Porée)





Phon Phy, casquette sur la tête, arrive avec plein de questions. (Anne-Laure Porée)
Phon Phy, casquette sur la tête, arrive avec plein de questions. (Anne-Laure Porée)






Quand Chum Som évoque le régime de Pol Pot, il s'inquiète toujours de savoir si son interlocuteur le croit. (Anne-Laure Porée)
Quand Chum Som évoque le régime de Pol Pot, il s'inquiète toujours de savoir si son interlocuteur le croit. (Anne-Laure Porée)



Des rires et du bordel

A l’arrivée devant la cour, à 15 km de la capitale, les villageois qui ont été nommés responsable de bus récupèrent téléphones portables, paquets de cigarettes et briquets qu’ils rangent dans des pochettes numérotées. Ils les déposeront à l’entrée. Pause pipi pour tout le monde avant de faire la queue pour recevoir un ticket vert de « visiteur ». Le passage du portique détecteur de métaux est un joyeux bordel, l’un oublie de récupérer sa gamelle, l’autre bipe et continue son chemin sans comprendre qu’il doit être contrôlé par un gardien, l’une se presse et bouscule, l’autre crée l’embouteillage, elle a oublié de confier son téléphone. Une fois le contrôle passé, ils déposent leur pique-nique sur les tables sous le préau et montent vers la salle d’audience et sa froide climatisation.


Le public ne s’en laisse pas conter

Tous ceux qui ont connu le régime khmer rouge réagissent vivement aux témoignages ou aux propos de Duch dans le prétoire. Même s’ils ne comprennent pas tous les débats, ils ont une perception fine de ce qui se joue dans l’arène judiciaire. Pour Phy, il est évident qu’un homme aussi intelligent que Duch est devenu un assassin « soit parce qu’il obéissait aux ordres, soit parce qu’il voulait le pouvoir. » Phy saisit tout de suite que les co-procureurs s’enlisent. « Avec un témoin pareil, Duch n’aura pas une lourde peine, il n’y a pas assez de preuves. » Samân s’énerve contre ce même témoin, Lach Mean, un ancien interrogateur, qui fait « obstruction à la vérité » dont son mari dit qu’il « ne parle pas bien alors que les questions sont claires ». « Il ne parle pas beaucoup, nuance Samân, comme s’il avait quelque chose à cacher. Si ça continue comme ça, ça va être difficile de trouver la vérité. »




A l'heure du déjeuner le préau est comble, comme la salle d'audience. (Anne-Laure Porée)
A l'heure du déjeuner le préau est comble, comme la salle d'audience. (Anne-Laure Porée)



Soulagement et espoir

Sa colère contre Duch en revanche est tombée. « Duch ressemble à un chef khmer rouge parce qu’il connaît beaucoup de choses, il lit des dossiers et parle beaucoup. » Comme bien d’autres visiteurs, elle confie son soulagement de voir l’accusé reconnaître sa responsabilité et expliquer, dans une certaine mesure, ce qui s’est passé. Ses paroles ont un effet catharsis impalpable que Dim Sovannarom relie au bouddhisme : « Le bien appelle le bien. Le mal appelle le mal. Le Bouddha dit : ‘le vainqueur provoque la rancune, le vaincu est tombé dans la misère, celui qui renonce à la victoire ou à la défaite est heureux et paisible.’ » Impressionnée par l’organisation du procès, par le nombre de personnes qui le servent, Samân conclut : « On ne peut pas nous tromper, nous obtiendrons justice ». Elle remonte dans le bus avec une lueur d’espoir dans le regard.


L’effet télévision sur les jeunes

De retour à la maison, elle racontera sans nul doute à ses enfants et petits-enfants cette journée. Peut-être s’ouvriront-ils enfin au récit terrible du passé car dans sa famille, seuls ses deux aînées qui ont vécu sous les Khmers rouges croient à cette histoire et gardent en mémoire des images comme celles de gens emmenés les bras dans le dos, qui ne revenaient pas. Makara, née en 1980, avoue que ce passé était trop dur pour qu’elle l’admette comme véridique, au grand désespoir de ses parents. Cependant, les programmes télévisés consacrés au tribunal, l’écoute de certaines audiences, de témoins, de débats a ouvert une brèche dans son rapport à l’histoire récente. Elle situe le déclic au récit de Norng Changphal, l’enfant survivant, dont la mère a été exécutée à S21. Les images du procès suscitent des questions, elle ne comprend pas par exemple comment un intellectuel a pu devenir si cruel.

Documenter le passé et le vivre au présent

Mieux transmettre cette histoire aux jeunes générations est l’objectif du directeur de l’éducation dans la province de Takmao qui a organisé une journée au tribunal pour plus de 400 professeurs et instituteurs qui enseigneront cette histoire dès la rentrée prochaine. Tous repartent les bras chargés de cartons de livrets réalisés par les CETC qui expliquent en images et dans un langage simple l’histoire et le fonctionnement de ce tribunal. Ils s’en serviront en classe parce que pour des raisons pédagogiques, ils ont besoin d’images et n’ont pas d’autres documents à leur disposition (ils ne connaissent pas le livre rédigé par Khamboly Dy du DC-Cam sur l’histoire du Kampuchéa démocratique). « Cela ne suffira pas que le professeur dise je suis allé au tribunal. Les enfants ont besoin de documents qui restent comme des images incrustées dans leur mémoire », déclare une professeure qui compte faire d’autres recherches pour compléter son cours. « Ce n’est pas difficile d’expliquer. Ça intéresse les jeunes, ils veulent savoir. Si on leur enseigne avec des choses concrètes, des documents, ils nous croiront. » Sotheavy, 45 ans, en a fait l’expérience en emmenant ses élèves visiter un ancien centre de détention. Après ça, ils étaient convaincus.


Leçon d’histoire pour construire l’avenir

« Cette cour est comme une lumière qui indique le chemin pour que d’autres ne commettent pas les mêmes erreurs », plaide Vuthy, énergique professeure de 47 ans qui a déjà prévu de revenir au deuxième procès. « Il ne faut pas que ce régime revienne » acquiesce Veasna, 30 ans. « Il ne faut pas que de nouveaux dirigeants fassent pareil » enchaîne timidement Muntha, 48 ans. Tous ces enseignants sont d’accord pour éduquer les enfants sur cette période de l’histoire. « Il faut qu’ils soient au courant pour qu’ils deviennent de bons leaders. »



Les professeurs repartent avec des cartons de livrets sur le tribunal. (Anne-Laure Porée)
Les professeurs repartent avec des cartons de livrets sur le tribunal. (Anne-Laure Porée)




Comment l’excellent élève est devenu bourreau

Reprenant le parcours de Duch, excellent élève, respectueux de ses professeurs, je leur demande comment ils comptent s’y prendre pour convaincre leurs élèves d’être brillants sans basculer dans les mêmes erreurs. « Je leur conseillerai de faire des efforts pour être bien éduqués et de toujours refuser l’idée de tuer, explique Sotheavy. Je leur dirai qu’il faut toujours aider les autres. » « Moi j’ai eu une expérience avec un bon élève comme Duch, devenu fier, orgueilleux et irrespectueux. Je pense qu’il faut leur apprendre qu’être le meilleur élève en classe ne suffit pas dans la vie. » « On ne peut pas juger les gens à leur apparence, relance Sotheavy. Duch a appris une idéologie politique et il est passé de droite à gauche. » Ngorn, 59 ans, approuve en hochant de la tête. Vuthy reprend : « La cour doit montrer comment Duch a été influencé par l’idéologie. »


Le sourire qui horripile

L’accusé, son attitude, son parcours, son apparence sont au cœur des discussions. « Ce qui me choque, c’est de voir qu’il est dans un état normal. Quand on pense aux tortures orchestrées par lui contre son peuple, contre ses frères et sœurs, si horribles et qu’on le voit, lui, si normal… » « C’est comme un jeu pour lui, rebondit Sotheavy. Avoir commis tant d’horreurs et ne rien manifester ! » « Il se comporte comme s’il n’avait peur de rien, commente sa voisine. Il a toujours son sourire. » Ce sourire les exaspèrent à l’unanimité. « Il dit qu’il a des regrets mais physiquement, il est toujours souriant. Il n’en à rien à foutre, il vit, il n’est même pas triste », s’énerve Mora, 56 ans.


Le parfait exécutant

Pour autant, ces enseignants ne voient pas en Duch autre chose qu’un parfait exécutant. Les commentaires fusent : « Il a reçu des ordres, c’est un homme sérieux et quand il retransmettait ses ordres, ils étaient appliqués à 100 %. » « Il a donné des ordres et celui qui ne les respectait pas était torturé à son tour. » « Je ne crois pas qu’il ait eu d’initiatives mais il n’a aucun sentiment pour personne. » « Son crime c’est d’avoir exécuté les ordres. »


En attendant la perpétuité

« Il y a déjà eu beaucoup de témoignages et Duch a reconnu sa responsabilité, alors pourquoi la Chambre n’a-t-elle toujours pas rendu son verdict ? s’étonne Ngorn qui n’attend qu’une chose, la condamnation à perpétuité. « S’il ne prend pas perpétuité, j’aurai tellement de regrets ! Pour moi ce sera le signe que le tribunal est une plaisanterie. S’il n’est pas condamné à vie, comment les autres dirigeants auraient-ils peur d’être jugés ? » A ses côtés, Vuthy considère en effet que cette justice est un pas vers une réduction de l’impunité et vers plus de démocratie. C’est peut-être ça aussi qu’ils enseigneront à leurs élèves.

2 réponses sur “« Entendre mille fois ne vaut pas voir une fois »”

  1. BRAVO pour cet excellent artile ! Je suis étonnée de voir sur les photos qu’il y a tant de monde !

    Au début du procès, à part la première journée où il y avait beaucoup de monde (surtout des journalistes), la salle était plutôt déserte !

    Finalement, avec les diffusions à la télé et les infos qui circulent sur la possibilité d’avoir des bus à disposition, ça se remplit. Et c’est vraiment une bonne nouvelle pour toutes les raisons soulignées dans l’article.

    Merci encore d’avoir donné la parole au public, et pas que aux personnes qui sont à l’intérieur du « bocal » !

  2. Anne-Laure, tu nous as apporté une des plus importantes nouvelles.
    Je suis très heureux de voir la fréquentation du Tribunal augmenter car enfin les moyens pour y accéder ont été mis en place.
    Comme toujours, pour avoir des résultats, il faut du temps: le temps de voir, d’écouter, et de comprendre pour agir et améliorer.
    J’ai toujours entendu le discours qui présente le désintérêt de la population pour le Tribunal. Je n’y ai jamais vraiment cru.
    Quelle démarche pour un Cambodgien d’oser aller à un tel rendez-vous sans être bien avisé, bien informé de ce qu’il s’y passe et comment être confiant quand on est pauvre et meurtri à jamais ? Ceci même si l’information a été prévue, anticipée, divulguée.
    Il faut commencer à oser faire le premier pas pour que la confiance s’installe. J’ai vu dans mon petit village, le bus bondé et les gens échanger en fin de journée, avec la pudeur et la discrétion qui caractérisent les Cambodgiens.
    Oui, ils ont vu, en vrai une fois, et ça suffit car ils auront ensuite un autre regard vers la télévision, un regard de connaissance, un regard de savoir qui apportera une parole pédagogique auprès des plus jeunes.
    Merci Anne Laure pour ton blog.
    Bernard.

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