« Sous la pression des nouveaux dirigeants khmers rouges, le consul monsieur Jean Dyrac […] a dû faire sortir de l’ambassade ceux qui n’avaient pas la nationalité française […]. Je ne sais pas si c’est là une décision conforme à l’éthique mais je laisse le soin de se prononcer aux historiens »

Au cours de sa déposition, Chum Sirath s’attarde sur un épisode trouble qui suit la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges, à savoir le « grave incident » du 30 avril 1975 qui a lieu à l’ambassade française. « Sous la pression des nouveaux dirigeants khmers rouges, le consul monsieur Jean Dyrac n’a pas sans doute expulsé les Cambodgiens mais il a dû faire sortir de l’ambassade ceux qui n’avaient pas la nationalité française car sinon il n’y aurait pas de quoi nourrir tout le monde. Il appartient maintenant aux historiens de dire ce qui s’est passé et de se prononcer sur la décision prise à l’époque par Jean Dyrac. Peut-être s’agit-il d’une instruction reçue du ministère des Affaires étrangères en France. Je ne sais pas si c’est là une décision conforme à l’éthique mais je laisse le soin de se prononcer aux historiens. Après l’expulsion de certains de l’ambassade de France, les expulsés ont été escortés vers Battambang, c’est là une tragédie sur laquelle je ne souhaite pas m’étendre. »

Cet épisode l’amène à expliquer pourquoi lui ne rentre pas au Cambodge quand les dirigeants khmers rouges appellent les Cambodgiens expatriés à revenir servir leur pays. « En France on m’a dit qu’il ne fallait pas rentrer au Cambodge parce que les gens qui avaient reçu une éducation en France étaient directement mis en cause. »

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